Le 38e parallèle nord et la dyade coréenne – origines et mutations d’une barrière frontalière par Laurent Quisefit

Le 38e parallèle nord divise la péninsule coréenne en deux entités territoriales sensiblement égales entre la République de Corée (Sud) de la République populaire et démocratique de Corée (Nord, RPDC). La décision initiale fut prise dans une optique temporaire par les deux superpuissances russe et américaine à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cette ligne de démarcation fermée devint une véritable frontière durant l’été 1948. Niée par les deux camps pendant la guerre de Corée de 1950 à 1953, c’est cette même ligne qui fut reprise pour l’armistice du 27 juillet 1953 avec l’établissement d’une zone dite démilitarisée constituée de champs de mines de deux kilomètres de chaque côté de la frontière. L’armistice ne fit qu’arrêter l’affrontement direct des masses de combattants. Il ne signifia pas la fin des combats qui, sous la forme d’incidents répétés, endeuillèrent ou alarmèrent les forces veillant à la tranquillité de leurs concitoyens. De plus, le 38e parallèle revêt une importance cruciale dans sa dimension maritime, particulièrement dans la Mer Jaune, où les eaux territoriales étroites sont le théâtre d’incidents aussi nombreux que souvent mal compris. Aussi est-il nécessaire de poser la question des origines d’une telle situation, de la cause de ces incidents, et des forces en œuvre, dans le long terme.

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