DECLARATION FAITE A LA RADIO LE 9 JUIN 1952 PAR LE LIEUTENANT-COLONEL BORREILL

RECUEILLIE PAR LES REPORTERS DE RADIO-SEOUL POUR LA VOIX DE L’AMERIQUE

Parution dans Le Piton de juin-juillet 1952

 photo LTC FR BORREIL sur VOA

- « Le tableau des effectifs du Bataillon Français des Nations Unies (BF/ONU) en Corée est d’environ 1 100 hommes, officiers, sous-officiers et militaires du rang tous engagés volontaires. Le bataillon a la même structure que celle d’un bataillon d’infanterie américaine avec cinq compagnies. L’une d’entre elles comprend dans ses rangs plus de cent soldats R.O.K. (Republic of Korea), qui sont tous d’excellents combattants.

- Le BF/ONU a débarqué en Corée en novembre 1950. Le bataillon était placé sous les ordres du général de corps d’armée Ralf Monclar, qui commandait alors les forces terrestres Françaises des Nations Unies. Le commandant opérationnel du BF/ONU fut tout d’abord le commandant Le Mire, puis le commandant de Beaufond.

- Depuis son arrivée en Corée, le BF/ONU a toujours été rattaché au sein de la 2ème Division d’Infanterie Américaine (Deuxième de personne). Depuis novembre 1951, le bataillon Français a participé à toutes les opérations de la division à tête d’indien (Indian Head), et tout particulièrement durant les durs mois de l’hiver 1951 lors des batailles de Twin Tunnels et de Chipyong-Ni.

- Dans la région de Hongchon et de Inje, en mai 1951 le long de la rivière Soyang.

- Puis en juillet et en août, le Punchbowl, qui fut un point très chaud.

- En septembre, lors de la bataille de Crèvecœur (Heartbreak Ridge) qui est très célèbre maintenant parmi les valeureux combattants américains et français qui dans cette bataille ont perdu beaucoup des leurs. 

- Pendant l’hiver, le BF/ONU a de nouveau participé à toutes les opérations au sein de la 2ème Division d’Infanterie en particulier dans la zone du Triangle de fer (Iron Triangle).

- Depuis le 1er décembre dernier, j’ai l’honneur de commander les forces Françaises en Corée.

- En plus, de la nécessité pour les hommes de prendre du repos pour se relaxer en arrière de la ligne de front, je saisis toutes les opportunités possibles pour pouvoir mener un entrainement assez intense, telles que la conduite des patrouilles, les réactions d’une patrouille qui tombe dans une embuscade, et aussi bien entendu l’entrainement au tir avec toutes les armes de dotation. Les soldats Français sont très bien formés. L’équipement et l’armement du BF/ONU est complet et excellent : « Nous sommes à nouveau prêts au combat ».

- En résumé, je dois dire que nous sommes très fiers d’être en renfort de la 2ème Division d’Infanterie « Deuxième de personne » ; tous les officiers, les sous-officiers et les soldats du rang de la division à tête d’indien (Indian Head) sont très attentionnés à notre égard, cela facilite notre travail ; nos relations avec toutes les autres unités combattantes des Nations Unies sous le même drapeau sont excellentes.

- Je suis tout particulièrement fier du Bataillon Français de l’ONU et je suis certain qu’il continuera à prouver son efficacité dans l’effort de guerre mené par les Nations Unies ».

 

NB : Lors de sa parution dans le Piton de 1952 il avait été écrit : « Nous tenons à reproduire en Anglais cette déclaration : nos lecteurs Français le traduiront facilement, nos lecteurs Américains nous en saurons gré… »

Traduction VFC 2017