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Charlie Bravo - 1980

Charlie Bravo est un film français de Claude Bernard-Aubert sorti en 1980 avec Bruno Pradal, Jean-François Poron, Karine Verlier, Georges Chelon

 

006    L’histoire : À quelques jours de la fin de la guerre d’Indochine, un commando de treize parachutistes, avec à sa tête le lieutenant Brissac, est largué sur le village vietnamien de Quinh Quang où une infirmière - Catherine Fournier - est retenue prisonnière. Ils la délivrent et font retraite vers leur base - à vingt jours de marche de là - après avoir détruit le village et tué ses habitants. La nuit suivante, un des paras est abattu. Le lendemain, le reporter François Girard est parachuté. Il doit « couvrir » le retour du commando (il apprendra un peu plus tard à ses hommes que l'opération a été montée à des fins de propagande pour alimenter les journaux et faire oublier la défaite française au Viêtnam). Un nouvel accrochage a lieu. Encore des morts. Deux prisonniers vietnamiens sont torturés : ils ne parlent pas, sinon pour dire que tous les paras seront tués pour venger les villageois massacrés. Un hélicoptère est annoncé : il pourra évacuer un soldat blessé. En réalité, il est rempli de photographes et refuse de se poser. Brissac l'abat. Il achève le blessé. De nouveaux ordres arrivent : le commando n'a plus le temps de regagner sa base avant le cessez-le-feu, il doit se diriger vers la mer où il sera récupéré. Les morts se succèdent. Trois hommes seulement, dont Brissac, ainsi que Catherine et François, parviennent en vue de la mer. Une dernière embuscade. Le lieutenant est touché. Le reporter prend son arme - ce qu'il avait refusé de faire jusque-là - la petite troupe est cernée de toutes parts, mais l'ennemi est invisible. Un canot est parachuté. Les cinq survivants réussissent à le rejoindre en rampant. Quand ils se préparent à embarquer, la fusillade éclate.

Commentaire : L’auteur du film présente l’histoire comme étant une histoire parfaitement vraie ? Il montre un Oradour indochinois en indiquant dans la scène d’ouverture de son film que c’est la vérité.  S’agit-il d’une histoire vraie ? On peut en douter vu le nombre d'invraisemblances du film. D'abord, Claude Bernard-Aubert était journaliste au moment des faits et non un combattant. Les scènes de combat dans son film sont mal reconstituées et mettent en doute l'ensemble du scénario. D'abord, rien ne dit que le massacre initial soit l’œuvre des français car, si cela avait été le cas, nul doute que le Viêt Minh se serait emparé de l'affaire pour mener sa propagande anti française. Ensuite, on ne dirait pas que le groupe commando est poursuivi par le Viêt Minh quand il passe ses nuits à dormir et ses journées en rapines. En définitive, le parti pris anti français dessert le film. Les dialogues sont affligeants de médiocrité et de vulgarité, et font injure aux soldats d’Indochine. N’oublions pas que parmi les combattants français en Indochine, beaucoup avaient participé à la libération de la France pendant la seconde guerre mondiale au sein des FFL ou au sein des FFI. Fort heureusement, ce réalisateur courageux a osé témoigner : « Les soldats français en Indochine étaient identiques aux SS » ! Mais comment peut-on oser faire le parallèle entre l'armée française et les SS ? Ces derniers étaient des soldats politisés au service d'une idéologie. L'armée française en Indochine était au service de la France et luttait contre une idéologie tout autant criminelle, la propagande communisme se retranchant derrière le nationalisme des petits pères des peuples tels que Staline, Mao Tse Toung et Ho Chi Minh. En conclusion, il faut voir ce film tourné dans la période post soixante-huitarde en conservant un esprit critique.

Le film est visible sur YouTube :

https://www.youtube.com/watch?v=U2iN9Tbm1No